Episode 09 - Men in Black: la série et Godzilla: la série

Publié le 27 septembre 2024 à 08:30

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De l'écran au petit écran : Les séries animées "Men in Black" et "Godzilla", un phénomène des années 90

Les Derniers de la Classe - Épisode 09 : Retour sur les dessins animés cultes des années 90 : Men in Black et Godzilla

Bonjour et bienvenue pour un nouvel épisode de "Les Derniers de la Classe", le podcast qui vous envoie en rattrapage !

Les années 90 ont marqué un tournant dans le monde de l'animation, particulièrement avec l'essor des adaptations de films à succès en séries animées. Aujourd’hui, nous vous proposons de plonger dans deux œuvres qui ont su capter l'imagination des jeunes téléspectateurs de l'époque : Men in Black et Godzilla, deux séries animées dérivées de blockbusters américains iconiques.

Pour cet épisode, William West accompagné du talentueux Toki vous souhaite une bonne rentré.

 

L'art de l'adaptation : de la pellicule au petit écran


Les séries animées Men in Black et Godzilla, respectivement sorties en 1997 et 1998, illustrent un phénomène intéressant : celui des adaptations directes de films à succès en dessins animés. Si cette pratique existe toujours, elle a atteint un sommet durant cette période, où les grandes franchises cinématographiques cherchaient à étendre leur influence via des supports annexes, comme les dessins animés.

Ces deux séries, bien que liées à des blockbusters, suivent chacune une approche légèrement différente, tant sur le plan de la narration que de la fidélité à leur matériel d'origine.

 

Men in Black : la série animée qui étend l’univers


Sorti en 1997, Men in Black a connu un énorme succès au box-office avec près de 590 millions de dollars de recettes pour un budget de 90 millions. Ce film, qui mélange science-fiction et comédie, a séduit le public grâce à la performance de Will Smith et Tommy Lee Jones. L’année suivante, la série animée Men in Black a vu le jour, produite par Adelaide Productions et diffusée aux États-Unis sur Kids’ WB puis sur M6 en France.

L’histoire de la série se déroule dans la continuité du film. On y suit les aventures de J (inspiré du personnage de Will Smith) et K (reprenant le rôle de Tommy Lee Jones), agents de la fameuse organisation secrète qui régule la vie extraterrestre sur Terre. Si l’intrigue reste proche du long-métrage, la série développe de nouveaux arcs narratifs, notamment avec l'apparition d’un traître au sein de l'organisation, un élément qui ajoute une couche de mystère à l’univers de Men in Black.

Visuellement, la série se distingue par son style graphique particulier, conçu par Miguelanxo Prado, un dessinateur de bandes dessinées reconnu. Son style légèrement décalé, avec des personnages allongés et anguleux, se prête parfaitement à l’univers extraterrestre dépeint dans la série. La série animée, qui a duré quatre saisons, a su captiver les jeunes téléspectateurs grâce à une ambiance mêlant humour et science-fiction, bien qu'elle n'ait pas marqué autant les esprits que d’autres séries contemporaines.

 

Godzilla : une créature légendaire revisitée


Le film Godzilla de Roland Emmerich, sorti en 1998, est un autre blockbuster à avoir été adapté en série animée la même année. Ce film, très attendu, s’est démarqué par son budget colossal de 125 millions de dollars. Si le film a rapporté 380 millions de dollars à l’échelle mondiale, il n’a pas réussi à convaincre tout le monde, notamment en raison des libertés prises avec le personnage de Godzilla, mythique créature japonaise créée en 1954.

La série animée, diffusée sur Fox Kids et TV Tokyo, reprend directement à la fin du film. Le Godzilla du long-métrage est détruit, mais un œuf est découvert et éclôt. Le bébé Godzilla, considérant le Dr. Nick Tatopoulos comme sa figure maternelle, aide désormais ce dernier à combattre de nouveaux monstres. Si la série bénéficie d'une animation de qualité, réalisée par le studio Seoul Movie, elle a cependant souffert des mêmes critiques que le film, notamment l’éloignement par rapport à l’essence du personnage de Godzilla.

La grande différence entre le Godzilla américain et son homologue japonais réside dans la symbolique du personnage. Alors que le Godzilla original est une allégorie des dangers du nucléaire, inspirée par les événements d’Hiroshima et de Nagasaki, la version américaine tend à le représenter comme une créature plus proche d’un animal déchaîné que d’une force destructrice inévitable. Ce choix créatif a divisé les fans du monstre légendaire.

 

La musique, pilier du marketing


Une des particularités de ces séries réside également dans l’utilisation intelligente de la musique comme élément central du marketing. Des artistes comme Jamiroquai avec "Deeper Underground" pour Godzilla ou encore Will Smith avec "Men in Black" ont créé des morceaux devenus indissociables des films. À l'époque, les clips de ces chansons étaient omniprésents sur des chaînes comme MTV, associant musique et extraits de films pour renforcer la campagne promotionnelle des blockbusters.

Cette stratégie marketing, qui consistait à lier de manière étroite la musique au film, est moins présente aujourd’hui. Cependant, elle a marqué les années 90, une période où la diffusion des bandes originales devenait presque aussi importante que la sortie des films eux-mêmes.

 

Pourquoi ces séries sont-elles des classiques oubliés ?


Malgré leur succès initial, ni Men in Black ni Godzilla ne sont considérés comme des références incontournables de l'animation des années 90. La série Men in Black souffre probablement de l’ombre imposante du film qui l’a inspirée, tandis que Godzilla a été handicapée par les critiques mitigées du film de Roland Emmerich.

Néanmoins, ces adaptations restent des témoignages fascinants d’une époque où le cinéma et l’animation se rejoignaient fréquemment pour capitaliser sur l’engouement du public. Pour les nostalgiques, elles représentent une tranche de vie, un souvenir d’enfance où chaque week-end, des monstres géants et des agents secrets défendaient la Terre sur nos écrans.

 

Conclusion : revisiter pour mieux comprendre


Si vous êtes curieux de redécouvrir ces séries animées, elles méritent un second visionnage, ne serait-ce que pour apprécier le travail visuel et les innovations qui, à l’époque, avaient marqué les esprits. Qu'il s'agisse de Men in Black avec ses personnages au design unique ou de Godzilla et ses combats titanesques, ces deux séries sont les témoins d'une époque où l'animation télévisée cherchait à s'aligner sur les grandes productions hollywoodiennes.

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